20 MAI : POUVOIR POINT de Yves Pagès

ONE MAN SHOW- PERFORMANCE

Pouvoir Point

SAMEDI 20 MAI 2017
à 20h30

Une “vraie-fausse conférence” écrite et interprétée par
Yves Pagès

Après Emplois fictifs l’année dernière, le TAC accueille cette année Pouvoir Point, une “vraie-fausse conférence” interprétée par Yves Pagès, auteur, éditeur et homme de théâtre.
Plongée dans la logique managériale d’un groupe éditorial en pleine mutation, dont la novlangue poussée à l’absurde devient comique.

Un certain Jean-Michel Michel, leader d’un groupe éditorial ayant récemment pris de l’ampleur (Librenvi International Editing), réunit ses proches collaborateurs pour fêter les dernières mutations en cours. Lors de cet exposé, il développe ses thèmes favoris dans le domaine “managemental”, à l’aide de schémas et de mots-clefs projetés sur écran.

Son discours, hanté par les barbarismes de l’ère du temps, mais sans jamais tomber dans la caricature, finira par se déliter de lui-même, puis par mordre la poussière, entre trou de mémoire et délire pseudo-théorique touchant au “fractal”, à la “pixellisation du désir” et à l’horizon hyper-contextuel de l’industrie du support papier.

En guise de catastrophe finale, l’orateur en voie de décomposition n’aura plus qu’à laisser chanter en lui cette étrange prière d’insérer :
“Ô Lord, won’t you give me a Mercedes Benz ?!”

PAF : 20 €  –  15€ (adhérents)  10€ (étudiants, chômeurs)

Ce spectacle se déroulera au TAC [Territoire Art & Création]
4 rue Marie Laure – 92270 Bois-Colombes

Renseignements et réservations
01 74 63 53 11    contact@lechantdeshommes.fr
ou en ligne en cliquant ici 


Yves Pagès

Né en 1963 à Paris, il a été pion, veilleur de nuit, libraire, pigiste, magasinier, thésard, vacataire à l’Université Paris-8 (Saint-Denis), pensionnaire à la Villa Médicis (1996-97), etc.
Comme écrivain, il a publié une dizaine d’œuvres de fiction : La Police des sentiments (Denoël, 1990), Les Gauchers (Julliard, 1994), Plutôt que rien (Julliard, 1995), L’homme hérissé, Liabeuf tueur de flic (L’Insomniaque, 2002 ; Baleine noire, 2009), Souviens-moi (éd. de l’Olivier) et Photomanies (éd. du bec en l’air) ; aux éditions Verticales Prière d’exhumer (1997), Petites Natures mortes aux travail (2000 ; Folio, 2007), Le Théoriste, (2001, Prix Wepler), Portraits crachés (2003 ;éd. complétée, 2013), Le soi-disant (2008).
Auteur d’un essai Les fictions du politique chez L.-F. Céline (coll. « Univers historique », Seuil, 1994; Gallimard, coll «Tel», 2010), il a également conçu l’appareil critique de plusieurs recueils d’écrits politiques : Le rétif — articles de Victor Serge parus dans l’anarchie, 1909-1912 (librairie Monnier, 1989), Sorbonne 68, graffiti (Verticales, 1998) et Carnet de route de l’incendiaire du Reichstag (en collaboration avec Charles Reeve ; Verticales, 2003).

De sa complicité (comme dramaturge, assistant artistique et même comédien) avec le metteur en scène François Wastiaux, sont nés cinq spectacles depuis vingt ans : quatre adaptations – Les Carabiniers, 1991, Les Gauchers, 1993, Labo-Lubbe, 2005 et Portraits crachés, 2006 – et une pièce créée au Festival d’Avignon, Les Parapazzi (Solitaires intempestifs, 1998).

Outre plusieurs fictions radiophoniques pour France Culture, il a co-scénarisé le moyen-métrage de César Vayssié (Elvis de Médicis, 1998), signé le livret d’un oratorio pour le compositeur Luis Naón (Sainte-Nitouche, la fille ni bien ni mal, 2002) et co-écrit le spectacle à la fois filmique et scénique du metteur en scène Benoît Bradel (L’invention de la giraffe, 2004).

En 1998, il a rejoint le directeur littéraire Bernard Wallet, six mois après la création des éditions Verticales, pour le seconder au quotidien. Au fil des années, il a pris goût à cette aventure éditoriale dont il assume désormais l’entière responsabilité avec Jeanne Guyon (depuis le départ en retraite de son fondateur en 2009).
Parmi les auteurs qu’il a contribué à faire découvrir, on compte Pierre Senges, Philippe Adam, François Bégaudeau, Jeanne Sautière, Jean-Louis Magnan, Patrick Chatelier, Frédéric Ciriez, François Beaune ou Noémi Lefebvre, Jacques Thorens… Il a également tenu à remettre en lumière les œuvres de Grisélidis Réal et de Jean-Luc Hennig, tout en accompagnant dans leur parcours des auteurs venus d’ailleurs – Claro, Nicole Caligaris, Arno Bertina,..  ou en prenant le relais auprès des historiques de la maison : Arnaud Cathrine, Olivia rosenthal ou Maylis de Kerangal.

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